Les Projets d’armées robotisés Russes (2)

L’industrie russe s’est réformée pour produire en masse des tanks et de l’armement de conception soviétique. Mais, tout comme les réserves qui sont déstockées, ces tanks sont considérablement améliorés à l’aide de composants chinois (semble t’il ). Les munitions sont fournies par les Coréens du nord… contre de la technologie militaire (avions et sous-marins semble t’il ). Les efforts des ingénieurs en robotiques russes semblent porter sur l’amélioration de l’armement (transformation des stocks de missiles navals en missiles de croisière ), mais aussi sur une automatisation accrue des équipements existants. En cela, ils suivent ce que font les industries militaires occidentales.

Il faut noter l’existence d’obusiers tractés automatisés et contrôlés à distance. Un choix logique avec les lourdes pertes subies par l’artillerie russe. Toutefois, ces robots n’ont pas été signalés sur le front ukrainien… la raison est inconnue (échec du programme, manque de fiabilité, coût unitaire trop élevé … ).

Autre idée importée des travaux US et de l’OTAN, un système info centré de commandement et de décision regroupant les unités classiques et les robots. Ce système qui fait l’objet d’intenses recherches aux USA. Mais il est peu probable qu’il apparaisse immédiatement dans l’armée russe. Tout d’abord, parce que la priorité actuelle des ingénieurs et techniciens russes est accaparée par la production et l’amélioration de matériels déjà existant et des munitions et des pièces détachées qui vont avec. Ensuite parce que les composants « occidentaux » (puces et composants électronique principalement) nécessaires ne leur sont plus accessibles. Les composants chinois importés permettent de rénover les stocks existants, d’améliorer les véhicules en production… mais pas de travailler sur de tels systèmes de commandement et de communication. Il faut noter que même l’Iran (qui produit les munitions rôdeuses utilisées par l’armée russe) utilise des composants occidentaux malgré les mesures d’embargo). Toutefois, les véhicules de combats et certains missiles russes sont déjà dotés d’équipements de transmission et de données. De tels équipements permettent en théorie de mieux coordonner les forces russes (Ce qui n’était pas évident en Ukraine ) et d’y intégrer des robots (Ce qui semblait fonctionner en Syrie ).

Le denier point de la robotique militaire russe consiste en l’utilisation de plus en plus fréquente de drones en essaim. Là encore, il faut des composants électroniques pour les drones, mais aussi pour les transmissions et les postes de contrôle et de commandement. Sur ce point, les missiles anti-navires Onyx sont annoncés comme pouvant fonctionner en essaim. Si l’essaim annoncé est « simple » avec un ou plusieurs missiles meneurs qui guide(nt) les autres. Cela prouve que les ingénieurs et les armées russes en maîtrisent les rudiments depuis longtemps.

Il ne faut pas oublier que les munitions rôdeuses iraniennes maintenant nommées « Géranium » semblent également agir en petits essaims. Ce qui leur permet de frapper malgré une DCA Ukrainienne terriblement efficace. Les techniques utilisées par la marine russe semblent avoir été copiées sur un matériel qui n’a jamais été conçu pour cet usage. Là, les composants occidentaux qui équipent ces drones sont des composants civils détournés de leur usage initial. Ce qui prouve la valeur des ingénieurs iraniens et russes.

Ce dernier point ne serait rien si on parlait pas de l’excellence en mathématique des Russes (alors que le niveau français s’éffrondre avec la récente réforme éducative ) et du nombre élevé de programmeurs de haut niveau au sein des entreprises russes. Ces derniers point assurent à eux seuls des équipements capable de tenir la dragée haute à ceux des armées occidentales.