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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

Les drones sous-marins français

11 Août 2023 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots

L’annulation du contrat de sous-marin par l’Australie a laissé un goût amer pour la France. Encore une fois, les Anglais et les Américains plombent notre industrie de défense. Depuis De Gaulle, la France est la nation industrielle à abattre pour les USA. Cela ne changera pas de sitôt. Pourtant, c’est l’Australie qui se retrouve bien ennuyée : Les USA et les Anglais sont incapables de fournir immédiatement des sous-marins nucléaires. Et contrairement aux sous-marins australiens qui devaient être construits en Australie par des industriels australiens, les sous-marins seront fabriqués soit au Royaume Unis soit aux USA … si leurs chantiers sont disponibles !

Mais le camouflet infligé à la l’industrie navale française a immédiatement été effacé par deux nouvelles : la commande de frégates françaises (FDI ) par la Grèce … à la place des LCS US ! Et la présentation d’un nouveau type de drone … qui a le potentiel de changer bien des choses dans le combat naval du XXIe siècle.

En 2021, Naval Group a présenté un drone de combat sous-marin assemblé et en cours de test. Contrairement à nombre de propositions « 3D », ce drone existe et permet à la France de rester dans la course en matière de guerre navale.

Dans l’absolu, ce drone de 10m de long pour 10 tonnes n’a rien d’impressionnant. Mais il est capable de naviguer plusieurs jours en plongé à une vitesse de 6 à 15 nœuds. Avec des senseurs « classiques » tels que les sonars ou les radars et optiques montés sur un mat périscopique, il est capable de reconnaître des côtes ou une route en totale autonomie … de rendre compte et même de recevoir des instructions grâce à des liaisons satellites ou basse fréquence (les fréquences capables de pénétrer dans l’eau … du moins à faible profondeur).

Déjà doté d’un potentiel suffisant pour la surveillance, la reconnaissance et la patrouille de zone sensible. Ce drone n’est que le représentant d’une famille complète. Un engin de 13m et de 20 tonnes est déjà l’étude avec des caractéristiques améliorées. Un dernier modèle de 20m de long sera capable d’embarquer des armes (torpilles, missiles, mines… ).

Il faut noter que tous ces engins sont dotés de « Pump jet ». Un système de propulsion utilisé sur les sous-marins français qui permet d’avancer à la fois vite … et silencieusement ! Avec leurs petites tailles ces sous-marins seront particulièrement furtifs… et d’autant plus efficaces et redoutables.

Autre grand avantage de leur taille et de leur poids : ils peuvent être déplacés en avion ! Les engins les plus petits entrent dans la soute des A400M. Le plus grand dans celle d’un C17 ! Ce qui en fait des engins que l’on peut déplacer presque à volonté. De manière générale, il est fort probable que les déplacements logistiques seront assurés, en meute, grâce aux navires amphibies déjà existants dans notre flotte.

Le dernier avantage, et non le moindre, est le prix annoncé de ces drones : 20m€ pour les versions « légères » et 50m€ pour les versions armées… soit 10 à 20 fois moins cher qu’un sous-marin diesel ! Ceci sans avoir à former un ou deux équipages. De quoi défendre à coût mesuré tous nos territoires ultra-marins. Ce qui est actuellement le point le plus délicat à gérer pour notre marine.

Maintenant, il faut bien admettre que ce n’est pas la première fois qu’un projet est monté par des industriels et totalement ignoré jusqu’à ce qu’il soit trop tard (Le drone NEURON par exemple ). Là il semble que la LPM 2024-30 tienne compte du potentiel du drone de Naval Group. 10 milliard d’euros sont prévus au titre de l’innovation pour les « nouveaux champs de conflictualité ». La Direction Générale de l’Armement (DGA) s’est impliqué en passant un marché auprès de Naval Group pour un démonstrateur qui répond au poétique nom de « UCUV » [Unmanned Combat Underwater Vehicles]. On notera au passage que DGA semble ignorer que la constitution française impose le français comme langue à l’administration française...

Naval group en a tenu compte car son drone sera nommé DSMO [drone sous-marin océanique]. C’est moche… mais en attendant un nom plus sympa, cela devrait faire l’affaire, non ?


 


 

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