Pour aller toujours plus vite : des drones et des robots à la place des hommes !!!

Amazon veut aller plus vite, toujours plus vite. D’après la firme, c’est une demande de la clientèle. Pour répondre à ce besoin, Amazon veut utiliser des robots dans ses entrepôts et des drones pour la livraison. Si les hommes permettent déjà des livraisons rapides, il est temps pour la firme de passer à des livraisons « ultra-rapides ». Ce service, baptisé «  service Prime Air » permet des livraisons par drone en moins d’une heure. Il est testé aux états unis dans une ville du Texas et une autre de Californie. Fin 2024, le service devrait être étendu à une troisième ville des USA et en Grande Bretagne et en Italie.

Il faut noter que la livraison par Drone pose des soucis législatif dans de nombreux pays. Peut-on permettre à des drones de survoler des villes. Il faut savoir qui serait responsable en cas de chute (on parle d’engin volant à plus de 100km/h et pesant plusieurs dizaines de kilogrammes ). Et comment s’assurer qu’il ne s’agit pas de marchandise de contre-bande, d’explosifs ou de même de munitions rôdeuses utilisé par des terroristes. Sans compter une question toute bête : qui paiera pour réguler et contrôler les vols de drone au-dessus des villes ???

En attendant que ces questions, tout sauf négligeables, soient réglées, Amazon se prépare à la mise en place de ce projet. Car au-delà de la partie livraison, il faut que la préparation des colis soit améliorée. Rien ne sert d’avoir des drones capables de livrer les colis en moins d’une heure, si ces colis ne sont pas prêts avant. Pour améliorer la préparation des colis, Amazon compte sur la robotique. Amazon utilise déjà 750 000 robots pour la gestion de ces stocks. Mais, la livraison en moins d’une heure implique d’aller considérablement plus vite. Le projet « Séquoia » est étudier pour aller 75 % plus vite qu’actuellement. En test au Texas (USA ), Séquoia est un système de gestion robotisé de stock qui comporte à la fois des robots (portiques, bras mécaniques … ) et des postes de travail améliorés pour les opérateurs humains. Officiellement, le but est d’améliorer la synergie entre les humains et les robots pour aller plus vite. Toutefois, malgré le discours officiel, il est probable que de nombreux opérateurs seront tout simplement licenciés. Les postes de techniciens chargés de la maintenance seront des postes de sous-traitants et malgré les discours des cadres n’éviteront pas une réelle casse sociale

A la décharge d’Amazon, mais aussi de nombreuses autres entreprises, la robotisation apparaît comme une solution « miracle » pour combler de nombreux postes vacants. On considère qu’il manque au USA un million d’ouvriers pour les tâches logistiques. C’est vrai d’après l’Agence fédérale pour l’Emploi. Mais, il faut également faire remarquer que ces emplois sont sous-payés, physiquement épuisants et se déroulent dans des conditions souvent scandaleuses même pour les USA. Et pour que les administrations US admettent que les conditions de travail sur le sol US sont mauvaises… il faut aller loin dans la démesure. Amazon à l’un des taux d’accident du travail parmi les plus élevés des USA.

L’autre souci d’Amazon, c’est que pour la première fois l’entreprise fait face à une concurrence chinoise réelle. Entre Ali et Teemu, Amazon offre les produits des mêmes fournisseurs (chinois la majorité du temps) pour des tarifs comparables, voire plus élevés. Amazon n’a pas le choix si elle veut garder ses marges et surtout ses parts de marchés. Amazon va donc sacrifier ses effectifs humains (et faire des économies sur les salaires ) au profit de robots censés être plus performants et plus économiques à long terme. Reste à savoir, si les robots seront aussi efficaces qu’annoncer par leurs fabricants. Ce qui n’est pas certain.