Et si la seconde guerre mondiale en Europe avant commencé un an plus tard ???

Il y a bien longtemps que je n’ai pas lu ou travaillé sur une uchronie. C’est en lisant un article sur le magazine « ligne de front » que je suis tombé sur un tel sujet.

De manière surprenante, les uchronies sur le début de la seconde guerre mondiale en Europe fascinent. En France, le sujet est souvent évité avec pudeur. Car le principal sujet de cette période est la bataille de France en 1940. La chute de l’armée française en 1940 reste incompréhensible pour bien des personnes.

Comme pour la défaite de 1871, elle est attribuée à une technique moins avancée et à des effectifs moins nombreux. Ce qui est faux. En 1940, l’armée allemande est principalement une armée … à cheval. Plus amusant, le tiers de ses tanks (et parmi les meilleurs ) sont d’origine tchécoslovaque. Les chars allemands sont conçus pour des équipages plus nombreux… ce qui permet d’être plus efficace. Mais c’est surtout l’utilisation de la radio pour se coordonner qui donne à l’armée allemande son avantage décisif. Son aviation n’est pas la plus nombreuse, ni forcément dotée de la meilleure technologie. Les D520 français font armes égales avec les redoutés BF109E. Et encore, il ne s’agit que d’engins qui doivent être améliorés. Le D550 qui est en test est largement supérieur.

Quand aux fantassins, si les tenues françaises sont obsolètes, l’armement est égal, voire largement supérieurs avec les fusils semi-automatiques MAS36 qui commencent à être distribués. Si les soldats allemands, mi sous amphétamines par leur hiérarchie, sont combatifs (voire suicidaires), les soldats français vont se montrer à la hauteur de leur réputation. Maladroits dans les offensives, ils se battent comme des lions en défense.

Contrairement à une idée reçue, la technologie française est à la hauteur de la technologie allemande. Par exemple : Radars, moteurs à réaction sont également à l’étude et les prototypes sont déjà en phase de test en France !

Alors pourquoi une défaite aussi spectaculaire. Une administration tatillonne, des directives contradictoires, une hiérarchie pléthorique… et souvent en concurrence entre elle. Une absence de coordination entre les politiques et les militaires de haut rang. Bref, la pagaille la plus complète !

Les ingénieurs les plus compétents vont discrètement partir en Angleterre où ils seront d’une aide précieuse… pour l’industrie du Commonwealth et US. Les officiers et les soldats les plus volontaires vont partir et combattre dans les rangs de la France Libre. Ceux restés en France vont organiser des réseaux de résistance.

La France n’est pas tombée pour des raisons techniques, non plus parce qu’elle refusait de se battre. Mais parce que les responsables n’ont jamais voulu prendre leur responsabilité. Le thème de « l’étrange défaite » est encore dérangeant, voire traumatisant pour nos politiciens. La France ne va se moderniser qu’en 1958 lorsqu’un certain général de Gaulle va imposer par référendum… et contre l’avis des politiques de l’époque une réforme de la constitution. Ce sera la Ve république.

Un an n’aurait pas peut être pas changé grand-chose…