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Système Arcadie, Secteur spatial de l'Impérium

La robotique militaire : pallier au manque d’effectifs !

15 Janvier 2024 , Rédigé par Droopy Publié dans #robots, #divers

 

Le principal problème de nos armées en Europe n’est pas le manque d’armes, de véhicule, de munition ou de moyens. C’est le manque d’effectifs. Les armées ont besoins de personnes physiquement aptes, mais aussi dotés de compétences techniques réelles. Les armes modernes (missiles, radio, navigation ) exigent des personnels compétents. Or il faut bien avouer que de telles compétences sont largement mieux rémunérées dans l’administration ou le civil que dans les armées dans des conditions beaucoup plus confortables…

Ce simple constat explique les difficultés de recrutement, mais aussi les problèmes pour fidéliser les militaires. Les entreprises n’ont pas à faire d’effort pour proposer plus à un personnel discipliné et compétent. Cette concurrence entre armées, administration et entreprises civiles pour du personnel qualifié va devenir d’autant plus dure que les populations européennes vieillissent. Le personnel jeune et qualifié va devenir rare.

Pour y faire face à cette situation tout en gonflant les effectifs, les armées ont deux solutions. Créer des armées de réservistes. L’affaire d’Ukraine à démontrer que les réservistes sont suffisamment efficaces pour compléter des militaires professionnels. De plus, les armées peuvent se décharger sur eux de nombreuses missions secondaires mais néanmoins indispensables (protection de site arrière, soutien logistique … ). Mais là aussi, il va falloir proposer quelque chose de suffisamment intéressant (salaire, complément de retraite, accès à des formations … ) pour attirer du monde. Il faut noter que ce dernier point est déjà mis en place dans les armées anglo-saxonnes…

L’autre solution nous intéresse directement : c’est le recours massif à la robotisation. Dans de nombreux cas, la robotisation permet de limiter le recours à l’humain. On peut imaginer de se doter d’unités complètement robotisées (US Navy par exemple ) pour compléter les effectifs déjà existant. Où d’automatiser (robotisation partielle, ou dite « pilotée » ) au maximum pour limiter les besoins en effectifs (Marine nationale par exemple ). Dans ce dernier cas, un char moderne (K2, Leclerc… ) n’a qu’un équipage de trois hommes alors qu’il en fallait cinq pour un char de la fin de la seconde guerre mondiale.

L’automatisation est la solution la plus accessible. Tout d’abord, le contrôle humain est gardé. Ce qui évite de très nombreux problèmes juridiques ou de communication. Ensuite, la technologie est plus facile à mettre en œuvre. Enfin, le soutien d’unités automatisées est plus facile : l’équipage peut mettre en œuvre les maintenances les plus légères… qui sont les plus nombreuses !

Les unités robotisées autonomes sont plus difficiles à mettre en œuvre. Les tests (Syrie, Irak … ) fait en conditions réelles n’ont pas semblé si pertinents. La chaîne logistique à mettre en place à la moindre panne est lourde. Souvent, il faut plus de techniciens pour maintenir en condition de combat les unités autonomes que de militaire pour faire fonctionner une unité automatisée ! Il faut ajouter que pour être opérationnelles, les unités robotisées dépendent totalement de leurs liaisons radio. Cette vulnérabilité explique l’importance de la lutte cyber auquel se préparent les armées actuelles. Les robots autonomes le sont rarement totalement. Elles dépendent encore trop des liaisons avec les centres de commandement. Il faut noter que le recours à des Intelligences Artificielles (IA) permet dans l’absolu de limiter cette dépendance. Mais là encore, les IA n’ont jamais été testées en condition réelle… Et il apparaît que les IA ont parfois des réactions surprenantes. Pire, elles peuvent être piratées et retournées contre son utilisateur…

Il faut noter enfin que les robots autonomes militaires n’ont pas bonne presse. Les populations semblent réticentes à déléguer aux robots le contrôle de leur armement. Or le XXe siècle a démontré l’importance du soutien des populations pour gagner une guerre.


 


 


 


 

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